Les Inégalités
Inégalités
mais comme une machine inégalitaire alimentée par des choix politiques, historiques et financiers
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L’idée de la méritocratie, souvent glorifiée, est une illusion.
Aujourd’hui, ce n’est pas le travail qui enrichit, mais le capital passif.
Cette réalité rend presque impossible l’accès à la richesse par le seul effort individuel.
"Démocratie : Le Dieu qui a Échoué" – Une Lecture Essentielle
Dans ce livre Hoppe expose une thèse provocante : la démocratie n’est pas la solution promise pour garantir l’égalité et la prospérité.
Au contraire, elle se transforme en un système d’exploitation où ceux qui contrôlent le pouvoir manipulent les ressources publiques à leur avantage.
Hoppe dénonce l’illusion selon laquelle la démocratie favorise le progrès collectif.
En réalité, elle sert à consolider les privilèges d’une élite économique, perpétuant ainsi les inégalités.
La Tunisie est un exemple criant de cet échec.
Fragilisée par une dette publique écrasante, héritage des décisions de ses dirigeants – qu’ils soient issus de l’élite bourgeoise ou des communistes – le pays reste piégé dans un cycle de dépendance économique et de stagnation sociale.
Le Capital Passif : La Vraie Source de Richesse
Les inégalités modernes ne se résument pas à des écarts de revenus, mais proviennent de l’accumulation de capital passif.
Comme le souligne l’économiste Thomas Piketty, dans le monde d’aujourd’hui, "la principale source de richesse n’est plus le travail, mais le capital."
En d’autres termes, ce sont les revenus issus de l’immobilier, des actions et autres placements financiers qui permettent de s’enrichir durablement.
Lancer une entreprise ou gravir les échelons professionnels devient dérisoire en comparaison.
Les rentiers, c’est-à-dire ceux qui tirent des revenus de leurs investissements sans avoir à travailler activement, se retrouvent au sommet de la pyramide sociale.
Cela crée un cercle vicieux : ceux qui possèdent du capital en accumulent davantage, tandis que ceux qui ne possèdent rien restent bloqués, malgré leur travail acharné.
Pourquoi le Travail Ne Suffit Plus
L’idée que "travailler plus pour gagner plus" est devenue obsolète.
Les salaires, même avec des primes et des promotions, ne peuvent rivaliser avec les rendements du capital.
Plus inquiétant encore, une personne sans capital de départ ne pourra jamais avoir accès aux mêmes opportunités.
Par exemple, sans capital pour financer des études prestigieuses ou accéder aux soins de santé de qualité, il est pratiquement impossible de rattraper son retard.
Les inégalités sont donc profondément enracinées et se reproduisent d’une génération à l’autre.
L'Afrique du Nord et les Défaillances du Système Mondial
En Tunisie, la situation est particulièrement difficile.
Le pays, comme de nombreux autres en Afrique du Nord, est enfermé dans une spirale de dette publique. Les institutions internationales imposent des politiques d’austérité, limitant la capacité de l’État à investir dans des secteurs stratégiques.
Les élites locales, qu'elles soient bourgeoises ou anciennes figures du communisme, ont profité de cette situation en s’appropriant les ressources disponibles, laissant la majorité de la population en marge. Dans ce contexte, même les plus talentueux n’ont que peu de chances d’améliorer leur sort.
Conclusion : Le Choix du Capitalisme ou l'Illusion de la Méritocratie
La véritable question à poser est donc : comment peut-on parler d’égalité dans un monde où le travail n’a plus la même valeur que le capital ? En tant que trader, je le vois chaque jour. Ceux qui disposent déjà d’un capital n’ont qu’à le faire fructifier sans effort, tandis que ceux qui travaillent dur se retrouvent piégés dans une course sans fin.
Les inégalités actuelles ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat logique d’un système économique qui favorise ceux qui possèdent déjà. Tant que le capital restera la clé de la richesse, la méritocratie restera une illusion et les inégalités continueront de croître.
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